(texte extrait de la vidéoconférence du 15 avril 2012)

Stefania Caterina (S.C.) : Nous vous saluons, très chers auditeurs ! Nous souhaitons aborder un nouveau sujet dans le cadre du thème « Progresser dans la plénitude ». Nous voulons aujourd’hui parler de l’intégrité de la vie et de l’immaculation. Il s’agit de deux aspects très importants et liés entre eux, qui descendent directement du don de sa vie. En effet, être immaculés et intègres devant Dieu implique d’avoir offert totalement sa vie à Dieu à travers Marie Immaculée. Notre intégrité se manifeste avant tout dans la réponse à l’appel de Dieu. Dieu nous appelle à nous offrir nous-mêmes, ceci est le sens ultime d’être chrétiens : s’offrir à Dieu, comme Jésus s’est offert, avec Jésus. C’est de l’intégrité de la réponse que jaillissent les dons de l’immaculation et de l’intégrité de la vie, qui nous aident à devenir une créature nouvelle.

Tomislav Vlašić (T.V.) : Quand nous parlons d’immaculation et d’intégrité, nous devons nous plonger dans la dynamique de la grâce et de celle du parcours vers la plénitude, car, à chaque fois que nous faisons un pas en avant, de nouveaux horizons s’ouvrent et des contenus nouveaux se présentent. Nous essayerons par conséquent de traiter le sujet d’aujourd’hui en l’observant depuis différents points de vue, et ceci nécessitera votre collaboration.

Nous ne pouvons affirmer d’être immaculés. Il n’y a qu’une seule créature immaculée : la Très Sainte Vierge Marie. Nous sommes sur le chemin du retour à une vie immaculée en Jésus-Christ, et par son intermédiaire. Nous savons que l’annonce de l’Évangile est arrivée aux hommes de bonne volonté. Par conséquent, on demande à tous ceux qui n’ont pas connu Jésus-Christ d’avoir bonne volonté afin de rencontrer la vérité. Même à nous, les chrétiens, qui avons été baptisés, la bonne volonté nous est demandée. Si nous sommes prêts, si nous participons à la vie de Dieu et que nous marchons, nous arrivons à la façon d’être dont parle la Sainte Écriture, et en particulier la lettre aux Éphésiens : saints, immaculés, sans défaut aux yeux de Dieu[1].

Nous sommes prévus pour marcher dans la lumière, loin des ténèbres ; aucune obscurité ne peut rester en nous si nous donnons notre pleine réponse à Dieu ; nous pouvons être intègres[2]. Dans le chapitre quatre de la lettre aux Éphésiens, on parle de l’homme adulte, du chrétien mûr, parfait, c’est-à-dire de celui qui appartient au Corps Mystique du Christ, à l’Église de Dieu, en compagnie de tous ceux qui sont du Christ. À un tel homme sont garanties l’intégrité et la plénitude de la vie[3]. Selon moi, l’immaculation de l’homme est la transparence devant Dieu, la sincérité, l’adhésion sincère à la volonté de Dieu, sans ambitions qui nous détournent de Dieu, sans tromperies ni hypocrisies, sans ces déviations qui nous conduisent hors de la vie de Jésus-Christ.

L’humanité a été créée intègre et immaculée par Dieu, car Dieu ne crée rien d’erroné ou de désintégré ; Dieu ne détruit rien. En Jésus-Christ s’est ouvert la voie vers la plénitude et l’homme reçoit la possibilité d’accéder à l’immaculation et à l’intégrité. Nous parlons de l’immaculation comme don de Dieu. En effet, dans le baptême, le Seigneur nous a fait le don d’être irrépréhensibles devant Dieu, il a placé en nous la graine de l’immaculation. Notre chemin, et la participation toujours plus grande à la vie du Christ, nous font devenir toujours plus immaculés. Dieu augmente cette grâce à chaque pas. Ainsi, après chaque pas effectué, s’élargit en nous l’espace pour le don de la vie immaculée, qui nous est donnée en Jésus-Christ.

Notre participation au don de l’immaculation passe à travers la Très Sainte Vierge Marie Immaculée, qui est la seule créature nouvelle, totalement rachetée, et immaculée dès le moment de la conception. Elle est également immaculée pour sa participation à la vie et au sacrifice du Christ, et elle a été élevée au ciel en âme et en corps pour participer à la plénitude de la vie en Dieu. Dieu nous l’a donnée comme la Mère nouvelle, Mère d’une génération nouvelle, qui aura ses racines dans le Cœur Immaculé de Marie. La consécration au Cœur Immaculé de Marie n’est donc pas simplement une dévotion, mais un chemin obligatoire. À travers elle nous est transmise la vie immaculée. De même qu’une mère protège la vie dès la conception et l’accompagne dans son développement, de même la Mère Immaculée, que Dieu nous a donnée, nous protège et nous accompagne, nous conduit à une attitude immaculée vers Dieu et transparente, que nous ne pourrions atteindre tout seul à cause de nos fautes et de celles de l’humanité.

S.C. : N’oublions pas que Jésus lui-même, en tant qu’homme, a eu ses racines en Marie. Les racines de l’humanité du Christ sont en Marie. Je voudrais élargir les horizons et confronter ce qui se passe sur Terre avec ce qui se produit sur les planètes qui sont restées fidèles à Dieu et n’ont pas commis le péché originel. Au sein de ces humanités, les dons de l’immaculation et de l’intégrité sont vivants et opérants. J’ai eu l’occasion, à travers différentes expériences, de parler avec ces frères, lesquels m’ont toujours dit que le don de la vie de Jésus-Christ à travers Marie Immaculée est le centre de la vie spirituelle et de chaque chemin vers Dieu. Sans le don de soi-même à Dieu, on ne peut arriver au rapport intègre et pur avec Dieu ; ceci est très important. Ces frères disent : « Lorsque nous recevons une impulsion du Saint-Esprit, celle-ci passe librement à travers notre esprit, notre âme et notre corps, et se transforme immédiatement en vie. Nous accueillons intégralement cette impulsion car, dans l’immaculation et dans l’intégrité de notre vie, nous ne discutons jamais avec Dieu. Ce qui nous est dit, nous le mettons en pratique. Pour vous, de la Terre, ceci est plus difficile. Lorsque Dieu donne une impulsion à votre esprit et vous demande, par exemple, une certaine action ou vous appelle à quelque chose, vous commencez immédiatement à discuter, et ce parce que vous n’avez pas réellement offert votre vie, et qu’il vous manque donc l’intégrité et l’immaculation. Vous vous demandez s’il est avantageux ou non de faire ce qui vous est demandé, si c’est la volonté de Dieu ou non, si cela est bien ou s’il est préférable de faire autre chose. Ces discussions polluent votre rapport avec Dieu ». L’expérience de ces peuples fidèles sur l’immaculation et l’intégrité est, par conséquent, celle du don absolu à Dieu, qui tire son origine de la conception et se développe pendant la vie.

T.V. : Nous avons dit que tout ce qui vient de Dieu est immaculé et intègre, et que nous pouvons arriver à l’immaculation et à l’intégrité à travers la participation totale à la vie divine. Dans la vie de la Très Sainte Vierge Marie, cette participation débute dès le moment de la conception. Dieu a concédé une grâce extraordinaire à Marie dans le but de préparer une Mère pour son Fils et pour tous ses enfants. Nous croyons à ceci mais, parfois, nous ne comprenons pas que la participation de Marie, qui a reçu l’immaculation en vue de la mort et de la résurrection du Christ, s’est produite dès le moment de la conception par l’intermédiaire de son oui. Je me souviens que, un jour, saint Michel nous a expliqué que, au moment de sa conception, Marie était devant Dieu, et que Satan s’est présenté lui aussi pour la tenter. Cependant, Marie, par un simple regard de l’âme, l’a repoussé en enfer. La Vierge a pleinement adhéré au programme divin, en acceptant son identité et sa mission en Dieu. Elle a participé avec tout son être, en s’ouvrant à recevoir toute grâce : en particulier, la grâce d’accueillir Jésus-Christ en son sein, celle d’accepter le don et le sacrifice de Jésus-Christ, de s’unir à lui et de s’offrir avec lui au Père. Tout ceci l’a préparée à être la Mère de nous tous, et a ouvert la voie à sa glorification au ciel.

Observons de plus près la participation à la vie du Christ. Ces derniers jours, la liturgie, dans les Actes des Apôtres, nous rappelle la prédication de saint Pierre à Jérusalem. Saint Pierre n’utilisait pas de périphrases ni de moyens humains ; il était authentique car il était en présence du Christ Ressuscité, et le Christ Ressuscité s’exprimait à travers son être. Il se produisait la même chose chez les autres apôtres. L’acceptation inconditionnelle de Jésus-Christ et de son chemin, le passage à travers ses épreuves jusqu’à l’accueillir ressuscité, permettait aux apôtres de manifester la puissance de Jésus, qui avait vaincu le mal en eux et autour d’eux. Leur exemple et leur témoignage sont très important pour nous. Nous ne pouvons entrer dans la vie intègre de Dieu, ni trouver en Dieu notre identité, la béatitude, la plénitude, sans une participation limpide et désintéressée, libre de toute ambition, sans se débarrasser de son égoïsme, et sans un véritable désir de Dieu.

S.C. : Lorsque nous parlons d’immaculation, nous pensons presque toujours à la sphère sexuelle ou morale. L’immaculation, en revanche, est quelque chose de beaucoup plus profond : c’est surtout la pureté des intentions devant Dieu, la droiture de la conscience. C’est tout ce qui nous permet d’être des personnes non divisées en elles-mêmes, mais cohérentes avec leur identité et leur mission. En revenant à la Très Sainte Vierge Marie, je souhaiterais vous apporter l’expérience vécue avec les frères des planètes fidèles à Dieu, qui reconnaissent Marie comme Mère et Reine de l’Univers. Souvent, en parlant de la Vierge, ces frères soulignent le caractère unique de Marie, de sa personne. Pour eux, Marie est au-dessus de toutes les autres créatures, non pas en vertu d’un certain pouvoir, mais parce qu’elle est déjà la créature nouvelle, la graine, la préfiguration de ce que nous serons tous un jour. Évidemment, comme nous l’avons dit précédemment, Marie possède des caractéristiques tout à fait particulières, car elle a porté en elle le Fils de Dieu.

Nos frères des planètes fidèles nous ont expliqué que l’âme de l’homme possède certaines facultés, ou pouvoirs, qui sont importantes et nécessaires à l’homme, en vue de sa mission de gouverner la création au nom de Dieu. Je ne vais pas vous énumérer ces facultés de l’âme, qui sont au nombre de huit, dont ces hommes se servent pour agir sur la matière ou pour interférer dans la réalité. Ces frères nous ont expliqué que ces huit facultés de l’âme étaient, chez la Très Sainte Vierge Marie, toutes parfaitement développées et actives. Chez les hommes de la Terre, en revanche, seule une ou deux facultés sont développées et fonctionnent. Ces facultés existent en nous tous, mais elles sont bloquées à cause des conséquences du péché originel. Dieu n’a pas permis qu’elles œuvrent car l’homme terrestre, dans sa méchanceté et hostilité à l’égard de Dieu, aurait pu en faire une utilisation terrible. Marie, en revanche, les possédait toutes et celles-ci étaient très puissantes en elle, mais elle ne les a jamais utilisées en raison de son humilité, pour ne scandaliser personne, pour ne pas se placer au-dessus de quiconque, pour ne pas que ceux qui étaient à ses côtés se sentent inférieurs. Elle s’est toujours présentée comme la servante du seigneur, et elle a vécu comme telle. Ceci représente, pour nous, un autre signe de sa pureté devant Dieu, de son manque total d’ambitions. Jésus en a fait autant pendant sa passion, il a arrêté l’un de ceux qui voulait prendre son épée en disant : « Ne sais-tu pas que je pourrais appeler mon Père à l’aide et qu’aussitôt il m’enverrait plus de douze armées d’anges ? »[4] Pas même Jésus n’a utilisé, à ce moment, sa puissance. Ceci nous reconduit à l’immaculation, à accueillir les dons de Dieu, non pas pour les exploiter, ni pour dominer les autres, mais pour servir.

T.V. : À propos des dons de Dieu, d’après les expériences avec les frères fidèles et en parlant également avec les gens, je peux affirmer qu’il règne sur Terre un grand désordre, car la mémoire de l’homme sur Terre se réveille difficilement. Elle a facilement recours aux pouvoirs pour dominer, elle tente toujours de se placer au-dessus de tout le monde, elle s’accroche aux dons de Dieu. De ce point de vue, même les différentes interprétations de l’histoire et du futur salissent le dessein de Dieu et altèrent la réalité. Parmi les frères fidèles à Dieu, il existe au contraire une mémoire parfaite des événements dès le moment de la création de leur humanité.

S.C. : Cet aspect m’a été expliqué par saint Raphael archange, lequel a souligné la différence entre l’humanité de la Terre et les humanités fidèles. Vous savez que les origines de notre humanité sont encore entourées de mystère. Nous ne savons pas avec certitude quand et où est apparu le premier homme, quelles civilisations se sont succédées. Les archéologues et chercheurs cherchent en tout lieu des traces du passage de l’homme et de son histoire. Il est évident qu’il manque la mémoire du passé : nous ne savons pas qui étaient nos ancêtres, comment ils vivaient, et ce qui s’est passé réellement sur Terre en des temps reculés. N’ayant pas la mémoire du passé, nous ne parvenons pas à comprendre même le présent, et ne pouvons connaître le futur ; il nous manque toute une série de connaissances qui sont à la base d’autres connaissances. Sur les planètes fidèles, en revanche, les hommes connaissent bien leur histoire, dès les origines de leur humanité. Ils se transmettent les expériences de leurs ancêtres, auxquelles est attribuée une grande valeur. Ces hommes conservent une parfaite mémoire de ce qui s’est passé dans le temps. En conséquence, le présent est très clair, et il n’échappe pas à leur compréhension ; ils portent un large regard sur le futur, sur le destin qui attend cette humanité, ils savent qu’ils marchent vers la création nouvelle. Je considère qu’il est très important pour nous de vivre un rapport vivant et authentique avec Dieu, notamment pour récupérer la mémoire de ce que nous avons été, de ce que nous sommes et de ce que nous serons.

T.V. : Je souhaite revenir à ce que Stefania a dit précédemment, à savoir que la Vierge n’a jamais utilisé les pouvoirs de l’âme en raison de son humilité. Je souhaite approfondir avec vous ce que signifie ne pas utiliser ces pouvoirs par humilité. Qu’est-ce que la Vierge a donc utilisé pour vaincre le mal ? Sa foi très pure, son espérance limpide, son amour parfait. Voilà le problème de la Terre : les gens ne se laissent pas entraîner par Dieu, ils ne se laissent pas conduire pour découvrir les racines limpides de la vie spirituelle. Ils ne comprennent pas que la foi en Dieu va au-delà de toutes les capacités, des pouvoirs, des charismes et des visions. Les visions et les messages, si nous souhaitons les comprendre dans leur véritable signification, ne sont rien d’autre que des rappels. Ils servent à nous conduire là où Jésus-Christ est passé, silencieux, abandonné au Père, enseveli dans la mort, de laquelle il est sorti vainqueur. Telles sont les racines de la vie spirituelle ! Sans ces racines, l’homme ne se plonge pas en Dieu, et par conséquent, il ne peut se dire intègre et complet.

À ce propos, il est important de revenir de nouveau à l’expérience de nos frères fidèles à Dieu. Je cite, en particulier, le frère Dario qui est médecin ; il nous a expliqué qu’il est difficile de trouver, sur Terre, un homme capable de vivre un rapport libre et pur avec le Saint-Esprit. Quand l’être humain vit un tel rapport avec le Saint-Esprit, il sait à tout moment ce qu’il doit faire, il reçoit la puissance pour mettre en pratique tout ce que le Saint-Esprit lui suggère. Saint Jean apôtre affirme que les préceptes du Seigneur ne sont pas pesants ; ils le deviennent s’il manque l’immaculation. Par conséquent, la consécration au Cœur Immaculé de Marie, particulièrement ressentie après les apparitions de Fatima, ne peut être réduite à un piétisme ou à une simple dévotion privée. La génération nouvelle doit renaître du Cœur Immaculé de Marie. L’humanité nouvelle renaîtra à travers tous ceux qui adhèrent à ce programme : aller jusqu’à Jésus, à travers le Cœur Immaculé de Marie, en participant intégralement à la vie du Christ, pour atteindre ainsi la plénitude.

S.C. : N’oublions pas que Jésus-Christ est l’aîné de nombreux frères, la primeur de la création nouvelle, l’homme nouveau ; c’est de Jésus que débute la nouvelle histoire de l’humanité, sur Terre comme dans tout l’Univers. Dans ce panorama, Marie ne peut être vue comme une figure marginale, car elle a donné la vie à Jésus. La chair et le sang de Jésus sont la chair et le sang de Marie, nous ne pouvons l’oublier ; nous devrions en être conscients même lorsque nous recevons l’eucharistie. La consécration à la Vierge est un passage obligatoire pour tous ceux qui veulent s’unir au Christ. Je vous souhaite de pouvoir sentir la présence de Marie dans votre vie, et de l’invoquer sincèrement, car elle est la Mère et la Reine puissante dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour.

T.V. : Lorsque j’étais à Medjugorje, j’ai accompagné spirituellement le groupe de prière voulu par la Vierge. C’était précisément la Vierge qui enseignait au groupe, à travers la voyante Jelena, les pas à accomplir. Avant tout, elle nous enseignait à nous libérer du péché et des peurs que l’on conserve au fond de nous, en les confiant au Seigneur ; elle nous apprenait également à entrer dans un espace libre à l’intérieur, afin de sentir le Saint-Esprit en nous. Je souhaiterais souligner que c’est à chacun de nous qu’incombe la tâche de débarrasser notre esprit des poids de la vie, des rancœurs, de la vengeance, des sentiments de culpabilité envers nous-mêmes et envers les autres, de toute la négativité qui s’est nichée en plusieurs couches dans notre âme. Je vous garantis que si vous plongez au plus profond de vous pour rechercher Jésus-Christ vivant, vous verrez votre tombe s’ouvrir, et le Christ ressuscitera en vous. La vie ressuscitera et vous pourrez devenir immaculés et intègres ; si vous ne ferez pas ceci, vous ne pourrez pardonner. L’homme malheureux ne peut annoncer l’Évangile, ni manifester la rédemption. Dieu nous a donné sa Mère, et il nous invite à progresser à travers elle parce qu’elle est Immaculée ; dans ce chemin, personne ne peut remplacer l’autre. On ne peut que s’aider à tour de rôle, en vivant en communion sincère, et en participant ensemble à la vie du Christ.

S.C. : Quant à moi, j’ajoute que, pour être immaculés et intègres, on ne nous demande pas de nombreuses pratiques dévotionnelles ou de nombreuses pénitences. Ce qui nous est réellement demandé, c’est notre engagement à nous offrir à Dieu, autrement dit à permettre que, jour après jour, le Seigneur prenne place en nous et guide notre vie. Alors lui, qui est le Saint, nous fera don, avec sa présence, de sa sainteté et de sa puissance, qui est immaculation et intégrité. Je crois que nous sommes tous conscients qu’il manque, sur Terre, l’intégrité chez les personnes, qu’il manque la pureté des intentions, et que la corruption semble avancer en tout lieu. Pour remédier à cela, nous n’avons besoin ni de révolutions, ni de batailles. Ce qui sert réellement, c’est que nous nous renouvelons de l’intérieur, et que nous commençons à être des personnes qui passent au milieu de la réalité et la changent, à travers une action vivante du Saint-Esprit. Ceci se produisait pour les apôtres, qui passaient et guérissaient, et disaient ouvertement : « Ce n’est pas nous, mais c’est le nom de Jésus qui fait tout ceci, c’est sa puissance qui est en nous, c’est le Saint-Esprit qui agit ». Dieu nous appelle tous, là où nous nous trouvons, à être ses apôtres, puissants dans le Saint-Esprit. On ne nous demande pas de grandes œuvres, mais une grande sincérité.

T.V. : Nous souhaitons conclure en rappelant la fête d’aujourd’hui : la Divine Miséricorde. La miséricorde de Dieu dépasse toutes nos frontières, celles du péché, des limites, des erreurs, des échecs. Comme dans l’expérience vécue par saint Thomas, Jésus s’approche de nous pour se laisser toucher, et il touche l’âme, il touche chacun de nous pour le guérir. Dieu vient à notre rencontre pour tout nous donner. Il faut notre réponse afin de pouvoir accueillir sa miséricorde. Par conséquent, il est très important d’avoir sous nos yeux Dieu qui nous secourt ; ainsi, nous changeons notre attitude intérieure, en devenant positifs, optimistes, nous pouvons marcher rapidement, sûrs que nous parviendrons à être intègres, complets, heureux sur Terre et dans l’éternité. Nous vous souhaitons de pouvoir accueillir cette grâce en ce jour. Merci.

[1] Cf. Éph 1, 4

[2] Cf. Éph 5

[3] Cf. Éph 4, 1-16

[4] Cf. Matt 26, 53