24 juillet 2010
Nous voici à nouveau réunis, chers lecteurs. J’espère que vous allez bien et que vous êtes heureux en Dieu. Ce mois-ci, je voudrais partager avec vous les paroles que l’Esprit Saint m’a adressées sur le thème de la consécration. Lorsque nous parlons de consécration, nous pensons peut-être spontanément aux prêtres ou aux religieux. En réalité, chacun de nous est appelé à se consacrer à Dieu. Cette consécration ne consiste pas tant en une forme de vie particulière, mais plutôt en un état intérieur de la personne qui se donne au Seigneur, indépendamment de la réalité dans laquelle elle vit. En ce sens, tous ceux qui désirent sincèrement appartenir à Dieu et s’abandonner à sa volonté sont consacrés. La consécration de soi est le terrain sur lequel germe toute vocation, qu’il s’agisse du mariage, du sacerdoce, de la vie religieuse, etc. Ceux qui décident de mettre leur vie dans les mains de Dieu, en abandonnant tout égoïsme pour suivre le chemin de Jésus, sont accueillis par le Seigneur comme ses consacrés. Dieu ne fait pas de différence entre les personnes, Il accueille avec amour le don de chacun.
N’ayons donc pas peur, car il ne nous est pas demandé de faire de grandes choses, ni de prononcer des discours sublimes pour plaire à Dieu ; il nous est seulement demandé d’être comme des enfants confiants, sans ruse, qui croient en la bonté de leur Père et se confient à Lui, sûrs de ne recevoir en retour que le bien et le bonheur. Si nous faisons cela, nous sommes transformés par Dieu et nous participons à son œuvre de salut. Oui, le Seigneur a besoin de tels consacrés pour aider l’humanité, pour lui montrer une autre manière de vivre, pour ouvrir le chemin de l’espérance à tout homme de bonne volonté.
Voici donc les paroles de l’Esprit Saint ; je vous souhaite d’en recevoir la lumière et la vigueur. Je vous salue et vous embrasse tous en Christ.
Message du Saint-Esprit du 18. 5. 1999
« Vous avez lu dans l’Évangile ces paroles de Jésus : « Pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité »[1] (Jean 17, 19-20). Jésus parlait de l’offrande que chaque chrétien doit faire de sa vie et qui fait de chaque chrétien un authentique consacré. Malheureusement, tous les chrétiens ne sont pas consacrés, et tous ceux qui prétendent l’être ne le sont pas en vérité. Ils offensent Dieu parce que leur offrande est impure. L’offrande impure est pire que le mensonge. Ceux qui disent s’offrir à Dieu et puis ne vivent pas dans la vérité mais dans les ténèbres sont pires que ceux qui choisissent les ténèbres. C’est ce qu’a fait Judas et c’est ce qu’ont fait d’autres personnes comme lui.
L’offrande de votre vie vous consacre à Dieu ; cette offrande doit se faire dans la vérité. Pas votre vérité, celle de votre ego ou de votre esprit, mais la vérité de Dieu. C’est-à-dire qu’elle doit être une offrande selon la volonté de Dieu, selon ce qui est prévu pour chacun de vous. Car beaucoup voudraient obtenir ce qui n’est pas prévu pour eux ; ils voudraient posséder certains charismes et ils voudraient aussi posséder Dieu. Cela vous met en dehors de la vérité, car Dieu donne à chacun selon la grâce, selon les possibilités et les capacités de chacun, et Il fait tout avec amour et par amour, en prenant soin de chaque âme.
La vérité de Dieu consiste en ce qui est prévu pour chacun de vous. C’est dans cette vérité que vous pouvez vous consacrer authentiquement et mettre votre vie à la disposition de Dieu pour qu’Il réalise en vous son plan divin. Si, au contraire, vous mettez au centre les ambitions, les désirs humains, les interprétations personnelles de la volonté de Dieu, votre consécration sera en dehors de la vérité, elle ne sera qu’un moyen de satisfaire vos propres attentes, même si vous semblez être animés d’une grande foi. Il y a des ambitions maladives chez beaucoup de ceux qui se disent consacrés, parce qu’ils se consacrent à leur manière, c’est-à-dire pour obtenir quelque chose de Dieu, et c’est cela l’ambition.
Si vous vivez dans la vérité de Dieu, vous serez de véritables consacrés. Même le malin ne pourra pas vous faire de mal, car il ne trouvera pas en vous où s’accrocher. Car Satan cherche à vous éloigner de la vérité, du plan de Dieu ; il cherche à vous éloigner de la volonté divine, en nourrissant vos ambitions et en jouant sur vos faiblesses, pour vous arracher à la vérité. Mais si vous désirez de toute votre âme que seule la vérité de Dieu se réalise pour vous, alors Satan ne peut pas vous toucher.
Je vous invite à réfléchir si tout en vous est dans la vérité, si chaque pas, chaque désir, chaque prière est dans la vérité de Dieu, dans le plan de Dieu pour vous qui est votre vérité, la vérité de votre être.
Être consacré dans la vérité signifie tout laisser. Jésus vous a invité à tout laisser (Mc 10, 17-27 et Mc 10, 28-31). Malheureusement, cette invitation est perçue par beaucoup d’entre vous sur un plan strictement matériel, comme si Jésus vous avait simplement ordonné d’aller vendre vos biens, dans une sorte de marchandage pour régler vos affaires et ensuite le suivre. Non, il ne s’agit pas de cela ! Tout laisser se réfère à c’est ce qu’il y a en vous, vos sécurités humaines, vos choix de convenance, les compromis auxquels vous recourez souvent quand la vérité de Dieu ne s’accorde pas avec votre vérité, quand les désirs de Dieu sont contraires aux vôtres, quand vous percevez un danger pour votre réputation. Tout cela est plus dangereux que les richesses matérielles.
Beaucoup pensent s’être consacrés à Dieu parce qu’ils ont laissé derrière eux quelques biens matériels, mais ils se trompent eux-mêmes, parce qu’ils n’ont pas laissé derrière eux leur monde intérieur qui les conduit à faire davantage confiance aux personnes et aux choses de la Terre qu’à Dieu. L’esprit du monde suit parfois même les religieux dans les couvents, s’infiltre dans les chrétiens comme un virus et corrompt le peuple de Dieu. D’où de nombreux maux pour les fidèles : manque de prière, manque de foi, manque d’abandon à Dieu, trop de rationalité, de paroles vides, de sermons inutiles.
En tant que disciples du Christ, il vous est demandé d’une manière particulière de tout laissé. Celui qui s’offre au Père par le Fils dans l’Esprit Saint ne peut rien posséder car, en donnant sa vie, il a tout donné à Dieu. En revanche, celui qui possède une sécurité qui ne repose pas uniquement sur Dieu, possède quelque chose, ce qui signifie qu’il n’a pas tout laissé. Celui qui n’a pas tout laissé ne peut pas tout donner.
Sur le chemin de la vraie consécration marchent ceux qui ont vraiment tout laissé et qui sont prêts à espérer non pas en quelque chose de visible avec des yeux humains, mais en quelque chose qui ne peut être saisi qu’avec les yeux de la foi. Ici vous êtes appelés à lâcher vos filets (Lc 5, 5), à aller vers l’inconnu ; pour cela, vous ne pouvez compter que sur Dieu. N’oubliez jamais que vous n’êtes maintenus en vie que par la Providence, qui est le fil qui vous lie à Dieu ; ne le rompez donc jamais, car si vous le faites, vous tomberez dans le vide. Je veux vous encourager dans ce sens, parce que, comme Jésus vous l’a assuré, celui qui a tout laissé recevra le centuple et l’éternité.
Je vous bénis avec la bénédiction de la lumière, de la force et de la paix, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »
[1] Dans la citation biblique italienne, le mot « consacrer » est utilisé au lieu de « sanctifier » comme en français. (ndt)
