26 mai 2010

Chers lecteurs, nous voici de nouveau réunis après le temps pascal, au cours duquel nous avons rappelé les grands événements du salut. En réalité, le grand passage de la mort à la vie appartient à chacun de nous, indépendamment des temps liturgiques. La mort et la résurrection se succèdent dans notre existence ; dans les nombreuses épreuves de la vie, nous sommes appelés à faire l’expérience de la victoire pascale du Christ, qui transforme toute mort en résurrection.

Nous faisons partie du peuple de Dieu qui marche sans cesse vers la pleine réalisation des promesses divines ; c’est un chemin qui passe nécessairement par les étapes de la conversion, jusqu’à la transformation de notre être. J’en ai parlé en profondeur dans le premier volume de la série «Riscrivere la storia » intitulé «Nel pensiero di Dio» (Réécrire l’histoire – Dans la pensée de Dieu, pas encore disponible en français) ; j’y ai rapporté mes expériences et les explications que j’ai reçues sur la pensée de Dieu qui vit en nous et nous transforme jour après jour.

Un aspect fondamental de la vie spirituelle est la capacité de l’âme à accueillir la nouveauté de Dieu. Quelle nouveauté ? Celle qui est contenue dans la vie que Dieu nous communique sans cesse par son amour. En effet, la vie en Dieu est continuellement nouvelle et sans cesse renouvelée. Elle n’est jamais statique, mais au contraire dynamique, vitale, riche d’expériences toujours nouvelles. Jésus nous a assuré que des fleuves d’eau vive couleront des profondeurs de ceux qui croient en lui (Jean 7, 37-39).

Nous pouvons nous ouvrir à la nouveauté de Dieu si nous sommes prêts à accueillir sa vie à tout moment, c’est-à-dire si nous sommes prêts à nous changer pour permettre au Seigneur de vivre en nous. La seule façon d’y parvenir est d’offrir notre vie à Jésus par l’intermédiaire du Cœur immaculé de Marie. C’est la seule façon pour nous de suivre la grâce, d’être de nouvelles créatures. Le Seigneur me l’a expliqué à maintes reprises et j’en ai fait l’expérience : pour recevoir la plénitude de la vie de Dieu, nous devons à notre tour donner notre vie à Dieu, car nous recevons dans la mesure où nous donnons. En donnant tout à Dieu, de Dieu nous recevons tout, c’est une loi de l’Esprit. Notre vie n’est-elle pas tout ? Que pouvons-nous donner à Dieu de plus grand que notre vie ?

L’ouverture à la nouveauté de la vie divine nous conduit à élever notre être vers le Père. C’est le sens du message de l’Esprit Saint que je vous propose ce mois-ci. Je l’ai reçu en 1999, le jour de l’Ascension ; j’espère qu’il vous sera utile.

Je vous salue et vous souhaite tout le bien possible dans le Christ.

Message de l’Esprit Saint du 16 mai 1999 – Ascension

“Il est nécessaire que vous vous ouvriez à la nouveauté de Dieu ; mais cette ouverture implique une deuxième étape : votre élévation vers Dieu. L’ascension de Jésus n’est pas seulement l’exemple de cette élévation, mais elle est la préfiguration de ce que sera votre élévation à la fin des temps, dans votre corps et dans votre âme.

Pourtant, dès aujourd’hui, alors que vous vivez dans le corps, il vous est demandé d’élever tout votre être à Dieu. Si vous êtes des créatures nouvelles, ouvertes à l’amour de Dieu qui vous renouvelle sans cesse, qui se donne à vous et qui vous conduit à vous donner entièrement, alors vous n’êtes plus liés à la terre mais vous vivez déjà dans une nouvelle dimension, au-delà de l’espace et du temps. En effet, ceux qui vivent immergés en moi ne peuvent plus être enchaînés à la terre.

Par conséquent, si vous devez maintenant vivre dans le corps et suivre les lois physiques de la terre, en même temps vous les avez déjà dépassées, vous les vivez par nécessité mais votre âme les a déjà dépassées, ce qui signifie qu’elle a déjà touché une nouvelle dimension de la vie. Cette nouvelle dimension est l’éternité. Votre âme est créée pour l’éternité, et elle est elle-même éternelle. Le temps que Dieu vous permet de passer dans le corps est prévu pour votre mission, afin que la dimension de l’éternité puisse, à travers votre corps, toucher aussi la réalité qui vous entoure, car elle aussi doit s’élever avec vous.

L’homme ne l’a pas compris. Je ne parle pas seulement de l’homme qui ne croit pas, mais aussi du croyant, de ceux qui sont baptisés mais qui souvent ne saisissent pas la grandeur du message que Jésus vous a laissé par son ascension, celui de la nécessité de venir au Père dès ici, pendant que vous êtes sur la terre. Beaucoup pensent qu’ils atteindront le Père après la mort, si tout va bien, s’ils atteignent le paradis. C’est une erreur, car la dimension du paradis, du purgatoire et de l’enfer n’est que la continuation de ce que vous avez commencé dans votre vie terrestre, l’accomplissement de ce que vous avez choisi de vivre sur terre.

Le jour de l’Ascension est un jour terrible pour Lucifer, il représente sa défaite totale. En effet, cette humanité qu’il voulait asservir, humilier, soumettre à lui-même par la mort, par Jésus-Christ a été élevée, en corps et en âme, tout comme la Vierge Marie a été élevée en corps et en âme, préfigurant l’humanité nouvelle, ce que vous serez tous.

Je vous demande de réfléchir à ce que signifie pour vous le fait de vous élever vers le Père avec Jésus dans l’Esprit Saint. Demandez-vous ce que signifie pour vous l’élévation, ce dont vous devez vous détacher de ce qui est terrestre et qui vous retient, vous empêche de vous élever, quelles sont les peurs que vous nourrissez en vous.

Il ne peut y avoir d’élévation si la peur vous retient, car la peur est un poids qui maintient l’âme liée à la terre. S’il y a de la peur, l’âme ne peut pas s’élever. S’élever, c’est aller vers ce que l’âme peut connaître par la foi et non par les sens. Personne ne peut toucher matériellement l’éternité, et il n’y a pas de lois physiques pour l’expliquer, mais l’âme la connaît. Par la foi, vous pouvez marcher sans crainte vers le mystère, vers ce qui humainement peut vous sembler inconnu. Si vous vivez en Dieu, même l’inconnu ne vous est pas inconnu ; votre âme l’intuitionne, le comprend, le sait. Elle est créée pour comprendre les choses de Dieu.

Vous êtes élevé par la foi lorsque vous percevez une réalité qui ne peut être connue par les sens. Comment connaître l’éternité par les sens ? Pouvez-vous toucher par les sens la dimension de la liberté, de la paix, de l’amour, du don de soi ? Pouvez-vous toucher physiquement l’amour ? Vous ne le pouvez pas. Pouvez-vous le regarder avec vos yeux ? Non. Mais votre âme peut le toucher, le regarder et le respirer, car c’est la foi qui le fait. Votre âme peut faire l’expérience concrète de la dimension de l’éternité ; sinon, comment pourrait-elle faire l’expérience de Dieu ?

Je vous invite à ne pas considérer ces paroles comme de la théorie. S’il y a en vous un désir d’entrer dans l’éternité, alors plus rien n’est théorique, tout devient réel, car vous avez été créés pour vivre pleinement la réalité de Dieu à laquelle vous êtes destinés.

Je vous bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.”