26 février 2010
Le temps du Carême, temps fort de préparation à Pâques, a commencé. Je crois que nous souhaitons tous suivre Jésus dans son passage pascal de la mort à la vie, un passage qui incombe à chacun de nous dans toutes les circonstances de la vie. Nous savons bien, en effet, que notre existence est parsemée de circonstances qui ne sont pas toujours roses.
Dans la famille, au travail, dans nos relations avec les autres, dans les diverses difficultés qui nous attendent chaque jour, nous pouvons choisir de subir passivement les événements, ou de faire comme Jésus : transformer chaque épreuve en victoire, chaque mort en résurrection. Comment ? En donnant à Dieu nos difficultés, en élevant nos cœurs et nos pensées vers Lui, en priant avec foi et en croyant fermement qu’il saura transformer même le mal en bien, par son grand amour pour nous.
Tant de fois nous prions pour obtenir quelque chose qui nous tient à cœur, et nous ne l’obtenons pas toujours ; nous sommes déçus et nous nous disputons avec le Seigneur. Personnellement, à travers les épreuves de la vie, j’ai compris que le sens profond de la prière n’est pas de demander à Dieu d’apporter la solution que nous avons dans la tête, mais que le but de la prière est de porter chaque situation à Dieu, de la laisser entre ses mains et de Lui permettre de résoudre les choses selon sa pensée, qui est bien supérieure à la nôtre. Le 28 février 2001, mercredi des Cendres, alors que je priais, j’ai reçu un message du Saint-Esprit. Je vous le propose car il me semble utile pour vous accompagner sur votre chemin de Carême. Je vous souhaite de tout cœur de faire l’expérience de la proximité de Jésus pendant ce temps, jusqu’à ce que vous le sentiez vivant et ressuscité dans votre esprit, non seulement le jour de Pâques mais aussi tous les jours de votre vie.
Voici donc le message :
“Je vous bénis en ce début de Carême, afin que vous entriez de plus en plus dans la compréhension du Mystère.
En tant que fils de Dieu et fils de la résurrection, vous êtes appelés à traverser la mort et les enfers pour les vaincre. Ne vous inquiétez pas de savoir comment et quand cela se produira ; sachez simplement que vous avez reçu la grâce d’accomplir une telle tâche, que ce n’est pas vous seuls qui l’accomplirez, mais moi, en vous et par vous. Je voudrais vous montrer quelques étapes.
Je vous demande tout d’abord de ne pas vous inquiéter. Plus on vous demande, plus on vous donne de la grâce. Dieu ne vous demande jamais de prendre des mesures au-dessus de vos moyens. Essayez donc de bannir de vous toute inquiétude.
Je vous recommande de suivre Jésus tout particulièrement pendant cette période : vous entendrez dans la liturgie comment Jésus se prépare à traverser la mort pour entrer dans sa gloire. Suivez-le comme votre maître et votre pasteur, suivez-le en imitant sa vie. Je vous invite à conformer de plus en plus votre vie à l’Esprit du Christ, à Lui ressembler de plus en plus, à être transformés par Lui, en le laissant régner en vous, car tel est le royaume de Dieu.
Je vous demande de faire confiance à la vie de Dieu qui repose en vous, malgré votre faiblesse. Efforcez-vous de ne jamais manquer de confiance en vous. Sachez-vous attribuer la juste valeur, jugez-vous dignes du Seigneur parce qu’il vous a appelés. Sans vous estimer meilleurs ou pires que les autres, sachez au contraire que vous êtes le temple de Dieu ; par conséquent, avec mon aide et sous ma conduite, efforcez-vous de parvenir à une juste estimation de vous-mêmes.
Essayez aussi d’éviter que les choses, les personnes, les situations vous écrasent et vous empêchent de découvrir en vous la dignité de fils de Dieu. Le premier objectif de Satan est de priver l’homme de sa dignité de fils de Dieu ; ayez donc confiance en vous-mêmes en tant que fils de Dieu, aimés et choisis par Lui. Vous êtes des instruments dans les mains de Dieu ; même si l’instrument en lui-même n’est pas parfait, c’est Celui qui le fait fonctionner qui est parfait. Je vous demande d’avoir cette confiance en Dieu, et en vous-mêmes en tant qu’instruments de Dieu.
Essayez vraiment d’abandonner votre péché. Je sais que vous vous efforcez d’être meilleurs, mais cela ne suffit pas : vous devez aussi ne pas être paralysés par le péché. Par conséquent, je vous recommande de ne pas vous enfermer en vous-mêmes comme dans une prison ; laissez-moi les clés de votre esprit afin que je puisse ouvrir les portes pour vous rendre votre liberté. C’est ma tâche de vous sortir du péché et de la mort mais vous ne collaborez pas toujours avec moi, et ainsi vous restez courbé sur votre péché. Permettez-moi de vous libérer à tout moment car votre Créateur le désire, il vous veut libre car libre il vous a créés.
Vous commettez souvent l’erreur de vous juger vous-mêmes et cela vous cause beaucoup de souffrance. Comprenez plutôt que ce n’est pas à vous de vous juger vous-mêmes ; de tout péché c’est Dieu qui jugera. Je vous recommande donc de ne pas vous humilier plus que nécessaire et de ne pas vous culpabiliser au point de vous faire du mal ; sachez plutôt regarder votre péché et votre faiblesse pour les offrir à Dieu, afin qu’il vous aide à les surmonter, sans traumatisme ni contrainte inutiles. Vous aurez la grâce de le faire, si vous le désirez sincèrement.
Je vous invite à être miséricordieux envers votre prochain, à regarder le péché et la limitation des autres comme vous devez regarder les vôtres : avec charité, avec sérénité, sans jugement. Laissez le Maître juger son serviteur, allez-y vous. Essayez de ne pas vous fermer même au péché des autres, de ne pas vous en scandaliser, ni de le juger. Laissez tout entre les mains de Dieu, à qui appartiennent les clés de l’abîme qui est en chaque homme.
Sachez offrir à Dieu les péchés de l’humanité, comme l’a fait Jésus. Vous serez alors prêtres du Royaume de Dieu avec le Christ, instruments de salut, pont de lumière entre Dieu et l’humanité.
En ce qui concerne le renoncement et le jeun, je vous recommande d’être équilibré. Dieu vous demande de posséder l’équilibre en toute chose ; il ne s’intéresse pas aux épreuves de force humaine et d’héroïsme lorsque vous faites pénitence. Dieu se satisfait même de petits renoncements. Sachez que ce qui plaît le plus à Dieu, c’est votre cœur ouvert à Lui, votre conversion profonde, qui est alors le vrai renoncement. Le vrai renoncement est le renoncement à vous-mêmes et à votre égoïsme, à tout ce qui t’empêche de venir à Dieu.
Je vous demande à nouveau de me remettre les clés de votre vie, de ne pas résister à mon action. L’homme a une manie : celle de fermer la porte de son âme et de garder les clés dans sa poche. Je vous conseille plutôt de me donner les clés de votre âme, afin que j’ouvre ou ferme votre espace intérieur, selon votre besoin, que je suis le seul à connaître en profondeur. J’ouvre votre profondeur pour vous faire sortir de vous-mêmes, je les ferme pour vous protéger du mal. En fait, tout doit être maintenu en parfait équilibre en vous : votre don de vous-mêmes et votre fermeture lorsque cela est nécessaire. Je ne parle pas de fermeture dans un sens négatif, bien sûr, mais de protection contre le malin. Alors oubliez d’avoir ces clés dans votre poche, donne-les-moi.
Les étapes que je vous ai indiquées sont importantes ; efforcez-vous de les mettre en pratique ! Je vous bénis, je bénis votre parcours de Carême et tous ceux qui vous sont chers. Si vous suivez le Maître, vous serez vous aussi des maîtres pour les autres, mais rappelez-vous : pour être un maître, il faut d’abord faire des disciples. Quand vous serez de parfaits disciples, vous serez aussi des maîtres.
Je vous bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.”
