La paternité et la maternité en Dieu – vidéoconférence

(texte extrait de la vidéoconférence du 15 mars 2012)

Stefania Caterina (S.C.) : Nous vous saluons, très chers auditeurs ! Continuons à approfondir le thème que nous avons commencé et que nous avons intitulé « Progresser dans la plénitude », et abordons aujourd’hui un sujet très délicat et important : celui de la paternité et de la maternité telles qu’elles sont en Dieu. Il s’agit d’un aspect fondamental notamment pour comprendre notre place d’individu dans le plan de Dieu ; en effet, la paternité et la maternité agissent dans l’homme et dans la femme et, à travers eux, le Seigneur réalise nombre de ses projets.

Tomislav Vlašić (T.V.) : Considérons, avant tout, que l’homme et la femme sont des instruments de Dieu. Cela signifie que Dieu a créé l’homme et la femme afin qu’ils soient, avec les anges, ses instruments pour gouverner tout l’Univers. À travers la créativité de l’homme et de la femme, et à travers celle des anges, qui contemplent le visage de Dieu, Dieu soutient la création tout entière, car Dieu n’agit pas seul. C’est de là que provient l’autorité divine qui s’exprime à travers la paternité et la maternité, car celles-ci sont fondées en Dieu. En même temps, le sujet d’aujourd’hui nous aide à réfléchir sur ce que nous avons exposé précédemment à propos du tournant définitif de l’humanité[1], pour être ainsi conduits dans la création nouvelle, et prendre ces instruments dans leur authenticité et originalité, tels qu’ils sont en Dieu. Le temps où ne tiendront debout que les autorités enracinées en Dieu va bientôt arriver ; seule l’autorité fondée en Dieu et remplie de la force créatrice divine pourra effectuer son service en faveur de l’humanité.

Revenons alors au début, au récit de la Bible : Dieu a créé l’homme et la femme à son image, il les a créés homme et femme. Il a créé deux êtres différents, et pourtant complémentaires l’un l’autre et unis entre eux. La Bible affirme que l’homme et la femme, unis, ne forment qu’un seul être. Adam, l’homme, reconnait dans sa femme « les os de ses os et la chair de sa chair »[2]. L’union entre l’homme et la femme, cependant, va au-delà de l’aspect physique ou biologique. Il s’agit de l’union dans l’Esprit de Dieu, lequel s’exprime dans la masculinité de l’homme et la féminité de la femme, et agit entre les deux, étant donné que l’un communique à l’autre l’Esprit de Dieu. Ainsi, tous deux reçoivent la lumière et deviennent capables de discerner de façon juste le choix de leur partenaire ; en même temps, l’homme et la femme unis expriment à l’unisson la créativité de Dieu.

C’était ainsi au début, lorsque Dieu créa l’homme et la femme. Tous deux exerçaient le service sacerdotal, prophétique et royal. Cela peut sembler un peu étrange, mais c’est ainsi. L’homme ne pouvait gouverner avec Dieu la création si ce n’est pour la reconduire à Dieu ; et ceci est le rôle d’un prêtre. Il ne pouvait gouverner la création, au nom de Dieu, si ce n’est en manifestant la vérité de Dieu aux créatures, qui s’exprime par l’intermédiaire de la vibration continue dont nous avons parlé et que nous avons lue dans les deux derniers messages du Saint-Esprit[3]. À la suite du péché originel s’est créée une désagrégation dans l’homme comme dans la femme, mais aussi dans leur rapport réciproque ; le rapport entre l’homme et la femme s’est dégradé sensiblement après le péché originel. L’instinct a prévalu sur l’action de l’Esprit de Dieu, et, dès lors, l’harmonie s’est estompée. La femme, comme il est écrit dans la Bible, s’est sentie poussée par le désir de s’unir à l’homme, mais l’homme l’a dominée[4]. Les conséquences ont été évidentes : dès le chapitre quatre, nous découvrons la mort d’Abel, tué par son frère Caïn, fruit de ce désordre. L’homme et la femme, après le péché originel, se sont fermés à l’Esprit de Dieu et se sont appuyés à un esprit puissant qui les a trompés : l’esprit du mal.

En ces temps présents, Dieu reconduira, avec toute sa puissance, le couple homme-femme, qui est la première cellule de la société et du peuple de Dieu, à son origine, afin que se réalise le projet qu’il a eu sur l’homme et la femme dès leur création. Regardons maintenant les modèles positifs qui existent dans l’Univers, et qui nous font espérer que tout ceci soit possible. Stefania nous parlera de tout ceci.

S.C. : Sur les planètes qui sont restées fidèles à Dieu, où les humanités n’ont pas commis de péché originel et ne se sont pas rebellées à Dieu, les hommes et les femmes ont des qualités spirituelles et physiques différentes des nôtres. En eux sont demeurées intactes, ou presque, toutes les caractéristiques que l’homme avait avant le péché originel. Sur ces planètes, le rapport entre l’homme et la femme est complètement différent comparé à celui de la Terre ; j’ai pu le comprendre dans les expériences vécues et par les explications que j’ai reçues, mais également en rencontrant de nombreux frères et sœurs de ces planètes. Pourquoi le rapport homme-femme est-il différent ? Parce qu’entre eux l’harmonie qui existait dans le projet de Dieu ne s’est pas estompée. Sur les planètes fidèles, l’homme et la femme ne sont pas deux individus séparés entre eux qui se rencontrent, se plaisent et s’unissent. Non ! Tous deux font partie du même projet de Dieu et, ensemble, ils accomplissent une mission qui s’insère parfaitement dans ce projet. Dans leur rapport, il n’existe pas cette connotation qui, malheureusement, est typique de la Terre et d’autres planètes rebelles à Dieu, et qui est la dépravation sexuelle ; de plus, l’égoïsme porté à l’extrême, la jalousie et les rivalités n’ont par leur place. Au contraire, l’homme et la femme conservent leur originalité, la paternité et la maternité, et ils en sont pleinement conscients. Il s’unissent afin que se réalise entre eux la plénitude qui vient de Dieu, qui existait au début de la création et qui vivra dans la création nouvelle. Elle existe également en chacun de nous, sur Terre, mais elle est comme une graine.

L’homme et la femme des planètes fidèles s’unissent et, par cette union, ils rendent concrète la plénitude d’origine ; ils réalisent ainsi le projet de Dieu dont nous avons parlé, celui de gouverner la création. En effet, l’homme et la femme accomplissent ensemble leur mission ; chaque couple a sa mission qui est, avant tout, une mission sacerdotale, royale et prophétique, mais qui se concrétise également en une tâche spécifique pour chaque couple. J’ai rencontré, par exemple, des couples où l’homme et la femme étaient tous deux ingénieurs ou bien médecins. Leur professionnalisme n’est cependant pas au centre ; au centre se trouve la mission que Dieu leur a confiée, celle de gouverner et de prendre soin de la vie de leur planète, mission qui se réalise notamment à travers la tâche spécifique de chaque couple. Par conséquent, tout ce que le couple vit se reverse sur l’humanité de toute la planète : leur force, leur plénitude, leur unité en Christ, en Dieu. Tout ceci apporte d’énormes avantages à ces humanités, car l’harmonie entre l’homme et la femme signifie également harmonie au sein de tout le peuple : il n’y a pas de guerres, il n’y a pas de disputes. On nous a répété à maintes reprises que toutes les guerres sur Terre, les divisions présentes dans notre humanité découlent de l’énorme fracture entre l’homme et la femme, laquelle s’est créée avec le péché originel. Sur les planètes fidèles, il n’y a pas de discorde entre les membres du peuple, précisément parce qu’il n’y a pas de discorde entre l’homme et la femme. Chaque couple, même lorsqu’il procrée, et perpétue ainsi l’espèce, accomplit une mission : il n’engendre pas par égoïsme, pour avoir un enfant pour soi, mais il le fait en vue du progrès de son humanité, selon les lois de Dieu.

Sur les planètes fidèles, il existe des couples qui sont placés à la tête de la société, qui gouvernent la planète tout entière ; ici, nous utilisons le terme gouverner non pas dans le sens que nous utilisons généralement, mais dans le sens d’un service en faveur de l’humanité. Le couple qui gouverne une planète alimente, par sa force, sa prière et son amour, l’humanité et la vie même de la planète. Par exemple, il existe une planète qui est irriguée et rendue féconde par l’eau qui jaillit du temple. Le temple est le centre de la vie pour cette humanité qui se regroupe en ce lieu pour louer Dieu. Le couple sacerdotal qui gouverne la planète, avec sa prière et son don à Dieu, et avec son service aux frères, maintient vivante cette source et l’eau peut continuer de s’écouler du temple. Vous pouvez ainsi comprendre l’importance du don réciproque de l’un à l’autre, et du don sacerdotal commun de ce couple, qui assure la vie à l’humanité tout entière d’une planète.

T.V. : En regardant cette réalité des humanités fidèles à Dieu, et en la confrontant avec celle de la Terre, nous pourrions nous effrayer à cause de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Je voudrais, cependant, vous indiquer un modèle capable de dépasser même les humanités fidèles à Dieu, et qui est parmi nous : il s’agit de la Vierge Marie et de saint Joseph. Un couple que Dieu a choisi, et qui exerce une maternité et une paternité, lesquelles préfigurent déjà celles qui seront dans la création nouvelle. Marie et Joseph représentent le seul couple de l’Univers qui a vécu inconditionnellement le projet de Dieu, dans la plénitude des temps. Marie a engendré de façon exceptionnelle, par l’action du Saint-Esprit. Joseph s’est uni à ce projet divin pour servir l’œuvre de Dieu ; tous deux se sont mis au service du Fils de Dieu, ils ont vécu pour Lui, guidés par le Saint-Esprit. C’est une chose énorme, et, pour nous, hommes et femmes de la Terre, c’est une grâce et une fierté que Jésus-Christ se soit incarné sur Terre. Louons Dieu car nous avons eu, sur Terre, un couple qui a vécu un rapport sublime en Dieu, et qui est le modèle de l’humanité future ; c’est un modèle pour l’humanité tout entière de l’Univers et pour tous ceux qui marchent vers la plénitude.

La Très Sainte Vierge Marie s’est unie au Christ dès la conception du Sauveur, malgré le fait que ceci se produisait en prévision du sacrifice de Jésus. Elle s’est unie au Christ et elle l’a servi. Même saint Joseph s’est uni au Christ et l’a servi. Ceci est la première cellule de l’Église, le modèle de l’Église, et ce ne peut être autrement : le couple est l’instrument fondamental non seulement de la société, mais également de la vie en Dieu.

Marie s’est unie au Christ, de façon particulière, aux pieds de la croix ; là, elle est devenue mère de l’humanité. Même saint Joseph, bien que décédé prématurément, était présent en esprit ; nous savons, en effet, que celui qui est en Dieu, même s’il est mort, vit son identité et continue sa mission. C’est pourquoi l’Église appelle saint Joseph le gardien de l’Église, du peuple de Dieu. Je voudrais que l’on choisisse pour lui également une autre expression : « Père attentionné de l’Église », ou bien « Père amoureux du Christ dans son Église » pour découvrir réellement sa paternité avec la maternité de Marie.

Mon discours peut sembler un peu étrange, car nous sommes habitués à voir la naissance de l’Église à la Pentecôte. Non, l’Église est née dans le sein de Marie, elle a grandi dans la famille de Nazareth. La Pentecôte a été la confirmation, de la part du Saint-Esprit, de l’Église et du début de sa mission. Nous pouvons également remarquer ici que Dieu utilise l’homme et la femme comme des instruments fondamentaux pour une spiritualité saine ; nous devons alors poursuivre sur notre chemin, et découvrir la présence de la Vierge Marie et de saint Joseph dans notre vie et dans le rapport de couple.

S.C. : Malheureusement, nous, les chrétiens, sommes habitués à considérer saint Joseph comme une figure presque marginale. Au contraire, saint Joseph, comme je l’ai appris par les expériences que j’ai vécues, a exercé une paternité concrète à l’égard de Jésus : il l’a aidé, protégé et gardé, afin que le Fils de Dieu se prépare à sa mission ; il l’a fait avec Marie. C’est pourquoi on nous a répété à maintes reprises que saint Joseph n’est pas n’importe quel saint. Comme il a été le gardien de Jésus-Christ sur Terre, il est également le gardien du peuple de Dieu car, aux pieds de la croix, Marie était présente comme Mère de l’humanité et de l’Église, mais l’esprit de saint Joseph était lui aussi présent comme père de l’Église. Nous appelons pères de l’Église de nombreux saints, et à juste titre, car ils ont exercé la paternité en faveur du peuple de Dieu ; à plus forte raison, nous devons penser à saint Joseph comme à un père qui garde la vie de Jésus-Christ dans le peuple de Dieu, et coopère à la mission que le Christ continue d’accomplir à travers son peuple.

Il est important de comprendre que les apôtres, les disciples et les femmes se sont unis à la famille de Nazareth, première cellule de l’Église ; il s’est ainsi créé une famille toujours plus vaste qui est l’Église, le peuple de Dieu. Le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu pour confirmer ce qui avait déjà commencé, car Il confirme toujours ce que Dieu a commencé dans l’âme de chacun comme dans le peuple tout entier.

Marie et Joseph sont des figures complémentaires entre elles ; dans toutes mes expériences, je peux dire que j’ai toujours vu Marie œuvrer en compagnie de saint Joseph. Par exemple, dans la vision que j’ai eue des âmes qui entrent au paradis, la Vierge accueillait les âmes, mais c’était saint Joseph qui les accompagnait vers le paradis. Dans leur originalité différente, la Vierge Marie et saint Joseph accomplissent la mission d’un couple sacerdotal ; naturellement, je ne parle pas d’un couple comme nous le comprenons, je parle de l’union spirituelle entre un homme et une femme qui ont offert leur vie à Dieu, et qui agissent ensemble en faveur de toute l’humanité.

T.V. : Dans le Noyau Central, la Vierge Marie et saint Joseph sont présents comme Mère et Père. Nous avons expérimenté que, sans eux, nous ne pouvons atteindre ni la profondeur, ni l’équilibre ; avec leur présence, et avec notre consécration au Cœur Immaculé de Marie et au Cœur ardent de saint Joseph, on obtient l’harmonie dans et entre les personnes. Si l’on regarde l’union entre un homme et une femme, il est important de détourner son regard de la procréation des enfants, qui n’est qu’un aspect du rapport de couple. Chaque rapport entre un homme et une femme – indépendamment du fait qu’ils soient mariés ou qu’ils aient choisi la virginité – doit conduire à une immersion dans la paternité de Dieu, dans sa puissance créatrice, salvatrice et sanctifiante, afin de transmettre cette Vibration Trinitaire qui se transmet d’esprit en esprit, et que nous avons découvert dans les derniers messages que Stefania a reçus du Saint-Esprit[5]. Dans cette phase de notre histoire, qui marque un tournant définitif de l’humanité, comme nous l’avons dit précédemment, il est fondamental d’entrer en communion avec Dieu, en mettant ainsi de l’ordre dans le rapport entre l’homme et la femme. Leurs rôles respectifs, dans la religion comme dans la société, sont d’importance égale, car l’un ne peut remplacer l’autre ; il est nécessaire d’avoir la présence de tous les deux, et que tous deux vivent en harmonie entre eux.

S.C. : Afin de mieux comprendre tout ceci, nous devons revenir au début de notre histoire, avant le péché originel. La sexualité de l’homme et de la femme était alors pure et sublime. C’était l’expression directe de la puissance divine créatrice car, à travers la sexualité, se perpétuait l’espèce humaine ; c’était, si l’on peut dire ainsi, l’incarnation de la puissance créatrice de Dieu. La sexualité a été fortement polluée par le péché originel, elle est descendue à un niveau bestial, pire même, car un animal s’accouple pour procréer, et non pas par plaisir, il suit un instinct naturel. La sexualité humaine va au-delà de l’acte sexuel de procréation. Elle contient en soi la capacité de l’homme et de la femme de s’exprimer par l’affectivité et de rencontrer l’autre sexe. La sexualité est en réalité un véhicule à travers lequel s’exprime la puissance de Dieu, sa créativité. Par conséquent, elle doit être reconduite à sa caractéristique originale, à savoir celle d’être une force positive, et non une dépravation qui est réprimée de façon parfois erronée. Dieu fera tout ceci et agira sur l’esprit de l’homme.

T.V. : Avant de conclure, je souhaiterais vous donner quelques éléments positifs de réflexion et attirer votre attention sur le grand espoir que vous devez nourrir, car Dieu est en train d’opérer un tournant décisif dans l’histoire de l’humanité ; chacun de nous s’ouvre à ce tournant et verra apparaître en lui un grand espoir.

Je m’adresse surtout aux fiancés. Quelle grande occasion cela est, pour deux personnes, si celles-ci ne se rencontrent pas par hasard ! Celui qui se laisse remplir par l’Esprit de Dieu reçoit la lumière pour choisir de façon juste son partenaire ; dans ce choix, deux personnes trouvent leur identité et leur mission. L’écoulement de la puissance créatrice de Dieu entre elles s’exprime dans la réalisation personnelle de chacun et dans la préparation d’une vie nouvelle. Ainsi, la future conception et la naissance d’un enfant seront enveloppées par la puissance créatrice de Dieu, rédemptrice, salvatrice, sanctifiante. De cette façon, un couple transmet réellement la vie nouvelle. Il ne se limite pas à procréer, mais opère un tournant pour toute l’humanité, parce qu’il donne la vie à une nouvelle génération. Les conséquences positives de tout ceci sont incalculables ! Ce n’est qu’ainsi que les fiancés, qui rêvent d’une vie belle, unie, harmonieuse et heureuse, peuvent réaliser leurs attentes. Ce n’est qu’ainsi que se résolvent les situations où l’homme et la femme ne parviennent pas à vivre ensemble, et ceci vaut également pour les membres d’une famille.

J’ai souvent rencontré des parents, surtout des mères, inquiets pendant le moment de la puberté de leurs enfants : ils se demandaient comment ils devaient s’adresser à leurs enfants, car ils ne parvenaient pas à leur être proches, etc. Ils me demandaient une solution, et moi, je leur répondais toujours que le premier devoir des parents est celui d’imprimer l’Esprit de Dieu dans les âmes de leurs enfants. Lorsque je dis imprimer l’Esprit de Dieu, je ne parle pas de quelque chose d’abstrait : une mère et un père qui transmettent à leurs enfants le don de la foi, à travers la confiance, le don de l’espoir et de la charité, mettent leurs enfants sur la bonne voie. Les enfants peuvent également se tromper dans la vie, mais l’empreinte qu’ils ont reçue reste, et elle les orientera dans leur vie. Les parents, en revanche, s’inquiètent de nombreuses autres choses et ne s’occupent pas de cet aspect fondamental chez leurs enfants. Lorsqu’un enfant se trompe dans la vie, lorsqu’il vit un moment difficile, il s’empresse d’aller voir son père ou sa mère. Et c’est précisément en ces moments difficiles que se réveille la confiance imprimée en eux par leurs parents, si ces derniers vivent réellement entre eux l’harmonie en Dieu. Ainsi, toute la famille s’unit dans l’Esprit de Dieu, bien que laissant à chacun la liberté de faire ses propres choix.

Je souhaite aller encore plus loin, car le rapport entre l’homme et la femme ne concerne pas seulement, en effet, ceux qui vivent dans le mariage, mais tous les hommes et toutes les femmes ; la vérité et la vie de Dieu vibrent vers tout le monde. Le rapport homme-femme concerne donc également les personnes consacrées. Une communauté de personnes consacrées devrait manifester la vibration de la puissance trinitaire, tant dans l’individu qu’entre les membres de la communauté. Une communauté religieuse qui ne vit pas la dynamique trinitaire a-t-elle trouvé sa vocation ? A-t-elle compris sa mission ? A-t-elle trouvé son identité, sa réalisation ? Si, en revanche, elle vit et transmet cette vibration dans l’Esprit de Dieu, et elle la transmet d’esprit en esprit, quelle puissance s’émane de cette communauté !

Il existe de nombreuses communautés religieuses, masculines ou féminines ; mais aujourd’hui, il existe également des communautés mixtes, c’est-à-dire composées de frères et sœurs, où l’harmonie entre l’homme et la femme peut particulièrement s’exprimer, tout en vivant tous deux la consécration virginale ; ceci complète l’œuvre de Dieu. Pensons par exemple au rôle d’un prêtre : il devrait tenir uni la paroisse dans l’Esprit de Dieu, éduquer les fidèles à vivre dans l’Esprit de Dieu. Quelle puissance aurait une paroisse semblable ! Elle pourrait changer l’environnement autour d’elle. La question que je vous pose est la suivante : « Les personnes qui participent au sacrifice du Christ dans les célébrations paroissiales rentrent-elles chez elles ressuscitées avec la puissance du Saint-Esprit, ou non ? Peuvent-elles avoir une incidence sur la vie des athées ? » La réponse à ces questions se trouve dans la puissance de Dieu qui s’exprime à travers l’homme et la femme : dans une paroisse, le curé devrait impliquer dans cet esprit les hommes et les femmes, sans distinction aucune, et ne pas rester isoler. Je parle au niveau spirituel, dans une paroisse, l’Esprit de Dieu devrait se transmettre d’esprit en esprit. Tout le peuple de Dieu devrait être impliqué. Par conséquent, la présence de l’homme et de la femme dans le peuple de Dieu, avec la même dignité, devient indispensable. Aucun homme ne peut remplacer une femme, aucune femme ne peut remplacer un homme, l’harmonie doit se créer entre les sexes, une harmonie qui passe assurément à travers l’éducation des enfants de la part des parents, qui vivent unis dans l’Esprit de Dieu ; mais même si les bergers sont formés dans cet esprit d’harmonie, ils pourront de plus en plus conduire le peuple à l’unité dans le Saint-Esprit.

S.C. : La paternité et la maternité agissent quand même, indépendamment du fait qu’il y ait ou non l’union sexuelle, car, comme je le disais précédemment, la paternité et la maternité vont au-delà de la sexualité de l’homme. Ce sont la paternité et la maternité qui comprennent la sexualité, et non l’inverse ! Par conséquent, la paternité et la maternité apparaissent également chez ceux qui ont décidé d’offrir à Dieu leur sexualité, comme dans le cas des personnes consacrées qui vivent en chasteté. La puissance divine créatrice qui s’exprime dans la sexualité, s’exprime de la même manière dans la vie de l’Esprit, et passe d’esprit en esprit. Ce point est très important. Car la sexualité humaine, comme nous le disions précédemment, a été profondément touchée par le péché originel, et elle a pris sur Terre des connotations parfois bestiales. Dieu a apprécié pendant tout ce temps la chasteté librement choisie. Celle-ci a représenté un don sublime, un holocauste qui a servi de remède à de nombreux maux. Cependant, Dieu doit récupérer la sexualité humaine et l’englober dans la paternité et dans la maternité authentiquement vécues. Par conséquent, même celui qui a décidé de se consacrer à Dieu en chasteté peut assurément vivre son originalité de père et de mère au niveau spirituel. Même s’il manque le contact physique, il existe sans l’ombre d’un doute, entre un homme et une femme consacrés, l’union spirituelle en Dieu ; c’est un passage de puissance divine entre l’homme et la femme, nécessaire aux plans de Dieu.

T.V. : Indépendamment de la forme de vie choisie, mariage ou consécration, l’homme et la femme sont appelés à vivre entre eux une relation saine, en communiquant l’un à l’autre la vie de l’esprit, avec tout leur être. Ceci nous protège de l’individualisme qui est à la base de la désagrégation. Dieu veut récupérer l’humanité : nous ne pouvons penser que la réunification en Christ de tout l’Univers puisse se produire s’il y a une désagrégation entre l’homme et la femme. Le rapport homme-femme doit s’harmoniser dans l’Esprit de Dieu, et ceci doit se produire dans tous les domaines de la vie : dans la politique, la société, la religion, etc. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons recueillir les fruits de la réunification en Christ de tout l’Univers. Des enfants de Dieu saints et intègres pourront ainsi être engendrés. Nous avons tous, sous nos yeux, les terribles conséquences des séparations dans le mariage, de la désunion entre le mari et son épouse, des divergences familiales qui aboutissent à des crimes commis au sein même du foyer. Tout ceci se répercute sur la société, sur la religion, partout. Prenons alors la bonne route, celle positive ! Nous ne souhaitons pas vous donner des recettes ou des théories, mais vous présenter la vaste expérience que nous avons vécue, tant en ce qui concerne la Terre que l’Univers. Ce sont des éléments de réflexion pour vous aider à progresser de la plénitude à la plénitude. En chacun de nous a été mise cette graine de l’image de Dieu, de la ressemblance avec Dieu, de la puissance créatrice qu’il faut à présent faire ressortir, et développer dans toutes ses dimensions.

S.C. : Cette puissance créatrice ne peut émerger en nous que lorsque nous décidons réellement de nous donner à Dieu, de donner tout notre être à Lui. Ce n’est qu’avec une foi dynamique, véritable et puissante, que nous permettons à Dieu d’agir en nous, et de réveiller toutes ces caractéristiques que chacun de nous possède mais qui, le plus souvent, gisent sous notre égoïsme, car lorsque nous ne vivons pas selon la loi de Dieu, nous vivons inévitablement selon la loi de l’égoïsme. Et la loi de l’égoïsme pollue les rapports et nous dévie de tout ce que Dieu a créé dans sa perfection, dans sa plénitude. Il est nécessaire, aujourd’hui plus que jamais, de nous donner à Dieu et de permettre que sa loi gouverne tout notre être. Alors, nos rapports avec l’homme, la femme, avec nos voisins, avec tout ce que Dieu met autour de nous, avec l’environnement, pourront s’améliorer parce qu’ils seront soumis aux lois de Dieu et non à notre égoïsme. Notre égoïsme nous met en contraste avec les autres car, lorsque nous devenons égoïstes, nous n’acceptons pas de nous changer nous-mêmes. Si nous nous plongeons en Dieu, si nous nous offrons à Lui, le Seigneur changera notre pensée et il nous transformera ; et dans cette transformation, nous irons à l’encontre de l’autre de la juste façon.

T.V. : Nous vous remercions d’avoir écouté notre témoignage. Nous resterons devant Dieu et prierons pour vous afin que la puissance divine créatrice agisse en vous et que vous puissiez ainsi mettre en pratique tout ceci. Nous vous saluons et vous bénissons.

[1] Cf. Chapitre 2

[2] Cf. Gen 2, 23

[3] Cf. Messages du Saint-Esprit des mois de janvier et février 2012 publiés sur le site http://www.versolanuovacreazione.it

[4] Cf. Gen 3, 16

[5] Voir note n° 56